
Le parquet de Mahdia a ouvert une enquête à l’encontre d’ une personne qui prétend pratiquer la « roqia chariiya », après avoir reçu une plainte d’une jeune fille qui l’accuse de l’avoir fait chanter, violée et agressée avec une violence extrême après qu’elle l’ait rencontré via l’application TikTok.
Selon Farid Ben Jha, porte-parole des tribunaux de Mahdia, l’accusé a utilisé les médias sociaux pour se présenter comme un guérisseur spirituel capable de traiter des problèmes psychologiques et spirituels à distance, en ciblant des personnes en situation de vulnérabilité, parmi lesquelles la victime, qui traversait une période difficile, suite du décès de son père.
La relation entre les deux parties a évolué de conversations en ligne à des rencontres. La victime a indiqué dans sa plainte que l’accusé la faisait chanter en menaçant de publier des photos et des enregistrements d’elle. Le parquet a autorisé l’ouverture d’une enquête et le suspect a été arrêté et détenu pendant 48 heures, avant d’être présenté au juge d’instruction, qui a décidé de le maintenir en liberté jusqu’à la fin des investigations.
Ben Jha a souligné que l’espace numérique, notamment TikTok, est devenu un environnement fertile pour de telles pratiques criminelles qui se cachent derrière la sorcellerie et le spiritisme, appelant à la prudence et à ne pas se laisser berner par des illusions de guérison spirituelle, notamment par des personnes non qualifiées et ne disposant pas de licences légales.
Il a souligné que la loi tunisienne punit sévèrement toute personne qui utilise des moyens trompeurs pour créer l’illusion de projets fictifs ou de prétendues capacités thérapeutiques dans le but de frauder ou d’abuser, soulignant que les peines peuvent aller jusqu’à 20 ans de prison si les accusations sont prouvées.